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 SCHNEIDER •• the world is spinning too fast i'm buying that nike shoes

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Ryaba Schneider
Ryaba Schneider
CIVIL

MESSAGES : 10
MÉTIER : ambassadrice de Nike.

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Dans SCHNEIDER •• the world is spinning too fast i'm buying that nike shoes
Le Dim 12 Mai - 19:10

JUST DO IT

NOM DE FAMILLE SCHNEIDER
PRÉNOM Ryaba
DATE ET LIEU DE NAISSANCE
6 mars 1990, FLORIDE
âge 30 ans quoi
NATIONALITÉ américaine

OCCUPATION/MÉTIER représentante officielle de Nike
SCHNEIDER •• the world is spinning too fast i'm buying that nike shoes Ryaprs12
TO KEEP MYSELF TETHERED
TO THE DAYS I TRY TO LOSE

La première chose qui viendrait à l'esprit d'un clampin sensé est : que fout Nike sur l'île de Diane ?
Ryaba elle-même ne le sait pas très bien. Elle essaye de justifier sa présence avec la dernière collection des maillots lançant la technologie Transpi+ mais à priori les fibres de coton innovatrices n'ont rien à voir avec les flux rss et les serveurs à mille térabytes.
Il faut savoir que de base, Ryaba ne sait pas ce qu'elle fout chez Nike non plus, et qu'elle était à l'origine rédactrice de la rubrique Nouveautés Textiles chez Vogu (vous savez, le fameux magazine de mode culinaire, Vogu). Un jour la multinationale l'a contactée parce qu'ils avaient vu qu'elle avait gagné un tournoi régional de volley-ball quand elle était au lycée, alors elle a été embauchée comme chef de projet des baskets sous-marines.
Ceci n'explique toujours pas le but et le rôle de miss Schneider sur l'île. Et croyez-moi, si elle avait eu à choisir, elle aurait préféré se manger une jambe plutôt que d'être mutée sur informatique-land.

Ryaba abhorre tout ce qui ressemble de près ou de loin à la technologie numérique. Elle ne sait pas ponctuer ses mails et peine avec l'écran tactile de son portable. Elle prend les avertissements de son ordinateur comme des insultes personnelles et ne comprend rien aux commandes installations mises à jours ou reboots. Elle conserve avec rancune les causes de cette haine ancrée au fond de son âme : non seulement son copain informaticien avait truqué son nouveau système d'affichage d'analyses de labo pour annoncer un test de grossesse positif (alors qu'il avait préalablement procédé à une vasectomie pour être tranquille), mais en plus, le même copain était très actif sur une application de rencontres extra-conjugales (alors qu'ils n'était même pas mariés), pour finir par envoyer des messages dont il se trompait de destinataire ("Sandra c'est toi que je choisis mon bébé"). Le même pauvre imbécile commença par des tentatives de justification ("non mais attends je votais pour une émission de cuisine, Sandra doit gagner, tu sais il faut envoyer des sms et je me suis trompé") puis des explications ("bon ok ça fait quand même six mois que tu es sur ton île on dirait que tu veux pas me voir") puis une totale humiliation ("Sandra porte les cheveux courts bien mieux que toi").

Avant, Ryaba était le genre de femme qui portait toujours une écharpe de peur d'attraper froid, qui veillait à ce que sa jupe descende en dessous de ses genoux et qui mesurait ses talons avant de les acheter (à partir de huit centimètres, la probabilité qu'elle se foule la cheville droite montait notamment au dessus de soixante pourcent.) Il fallait que son rouge à lèvres soit exactement la couleur à mi-chemin entre ses cheveux et ses yeux et qu'elle l'applique toutes les deux heures et demie pour ne pas passer pour une négligée. C'était une femme qui perdait son temps à organiser son temps, qui courait partout pour ne plus avoir à se presser après, et qui se privait de plaisir en prétextant qu'elle le savourerait mieux ensuite. Ryaba se tuait à la tâche pour gagner plus d'argent et de vacances, et finalement elle dormait tout le jour à son hôtel trois étoiles alors que son copain flirtait avec les réceptionnistes.
Parfois, dans l'avion seulement, en route vers les séminaires et conférences sportives diverses, elle se mettait à penser qu'elle aurait adoré être maître nageur sur une côte exotique, là où la mer parait turquoise même de nuit avec des lunettes de soleil, et elle se mettait à rêver des choses qu'elle regrettait ensuite en essuyant les tâches de café sur sa chemise. Elle n'osait s'avouer à elle-même qu'elle n'avait pas sa place là, et qu'elle n'était pas si bonne que ça au volley-ball. Cependant, Ryaba restait consciencieuse et rêveuse d'une retraite tranquille, aussi ses rapports étaient impeccables, et parfois même trop (on se serait bien passé des quarante pages dans son pavé de la conférence des Jeux Olympiques de 2020 concernant les avantages géographiques, géopolitiques et écologiques de choisir Istanbul comme ville d'hôte.)

On comprend alors aisément pourquoi ses supérieurs ont voulu se débarrasser à la fois d'une employée trop exigeante pour être efficace, et d'une mission inutile à accomplir et mais à représenter tout de même, parce que c'était une bonne occasion de relancer le projet Nike+iPod.
On lui fit signer un contrat disant que suite à ce déplacement, elle serait promue chef du département haute-couture sportive et qu'elle pourrait accomplir toutes les combinaisons imperméables possibles. Emballée à l'idée de créer une fibre nouvelle qui créerait, à partir de la sueur dégagée par l'organisme, une couche hydrophobe sur le vêtement, et qui aurait été, sans doute aucun, la nouvelle aliénation du corset, elle accepta tout sans lire et sauta dans l'avion sans plus attendre.

En fouinant un peu avec finesse et beaucoup d'investigation professionnelle sur la page de son ancien-futur-époux (c'est-à-dire un coup d'œil sur le mur facebook de ce salaud invétéré), elle vit qu'il était en couple avec Sandra depuis cinq mois et demi et qu'il ne portait plus son anneau de fiançailles depuis qu'elle était partie au large du Pacifique. Et comme il savait bien que Ryaba était allergique à tout ce qui ressemblait à du numérique, il ne se fit aucune crainte et posta pas moins de quatre cents photos dans ce laps de temps, autant de preuves accablantes qui vinrent trouer le cœur encore naïf de miss Schneider.

Cela ne fit que renforcer son aversion déjà extrême envers toutes les interfaces et applications et appareils électroniques du monde entier.

Quand elle se rendit compte qu'on l'avait bien roulée et qu'elle était condamnée à errer dans la gueule du loup jusqu'à la fin de ses jours, Ryaba alla alors s'acheter une moto et vingt-cinq bikinis, décida de se laisser pousser les cheveux et ses rapports se firent de plus en plus courts et plus espacés.

Ses supérieurs étaient plutôt soulagés de ne plus avoir à lire ses tortures hebdomadaires de soixante-dix pages écrites dans une tournure ampoulée au possible.



QUE PENSEZ-VOUS DES ANDROIDS ? Tant qu'elle n'est pas au courant qu'elle s'adresse à des androids, elle est une femme tout à fait charmante.
Surtout ne le lui dites pas.
ENVISAGERIEZ-VOUS, DANS UN FUTUR POSSIBLE, DE LES REJOINDRE ? Elle préférerait manger ses deux jambes.

MY MAMA SAID TO SLOW DOWN
YOU MUST MAKE YOUR OWN SHOES


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Dans Re: SCHNEIDER •• the world is spinning too fast i'm buying that nike shoes
Le Dim 12 Mai - 19:41

Je te valide, petit vavin.
Bon jeu parmi nous. J'ai bien ri.
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